Noir Diamant, Jean-Hugues Oppel : MGBooks

 

Noir Diamant,  Jean-Hugues Oppel 
Éditeur : La Manufacture de livres (6 mai 2021)
Broché : 308 pages, 1990

J'ai eu le plaisir d'avoir ce roman entre les mains avant sa date de sortie grâce à La Manufacture de livres. J'aime cette maison d'Edition et les romans qu'elle propose qui sont beaux esthétiquement que ce soit format, la qualité du papier et leurs couvertures (de plus ici, la couverture est mystérieuse à souhait).

Je suis cependant mitigée en refermant ce roman. En effet, malgré une 4e de couverture très prometteuse, j'ai trouvé que le roman peinait à démarrer. 

De quoi ça parle ?

Officier à la CIA, Lucy Chan a survécu à une explosion qui aurait dû lui être fatale. Comble de l’ironie, c’est l’agence qui l’emploie qui a décidé de cette frappe ciblée qui la condamnait. De quoi lui donner envie de passer pour morte et de disparaître. Mais il y a à la CIA une femme qui ne peut croire que Lucy soit une mortelle comme les autres. Son ancienne formatrice, Darby Owens, aujourd’hui sous-directrice à l’Agence, a bien l’intention de retrouver la jeune femme. Car un agent invisible, que tout le monde pense mort et qui ne figure plus dans aucun registre, peut parfois rendre des services inestimables. Justement, à la frontière franco-allemande, il faudrait aller voir ce qui se trame... 
De manigances secrètes en combats explosifs, Jean-Hugues Oppel nous guide sur les traces de deux femmes qui jouent un jeu trouble sur l’échiquier des tractations internationales.

Dès les premières lignes on découvre l'agent Lucy Chan en bien mauvaise posture, devant se dépatouiller d'une situation plus que complexe. En effet, elle vient de réchapper d'un tir ciblé qui aurait du lui être fatal. Cela démarre donc plutôt bien, oui mais voilà l'action à proprement parler met du temps à s'enclencher. Et ce n'est qu'autour de la page 160 que les choses "sérieuses" commencent à se profiler. Certes, au cours de ce long (pour moi) préambule, l'auteur nous décortique, avec un talent indéniable, la situation complexe du monde du renseignement, que ce soit côté américain aussi bien que côté européen. Il nous détaille les forces en présence, les enjeux politiques, les jeux d'alliances entre pays etc.. Il nous décrit le contexte pour amener le coeur du roman.

Et en effet, dès lors que l'action démarre on suit avec un réel plaisir les pas de l'agent Chan, agent fantôme donc (puisque supposée décédée), qui a été affectée par la sous directrice Darby Owens à une nouvelle mission à la frontière franco-allemande. Pour celle-ci, il lui faudra collaborer avec l'agent hors classe Dominique Perignon, Français, appartenant à la DGSE. Le duo Lucy/Dominique fonctionne à merveille. La complicité et le respect mutuel s'imposent d'emblée entre ces deux professionnels diablement efficaces dans leurs méthodes. On perçoit néanmoins que nombres d'événements se trament en coulisse sans parvenir à cerner quid de la CIA ou de la DGSE (ou les deux ?) tire les ficelles. Les agents prennent conscience de la quantité négligeable qu'ils représentent, au service de grosses agences pour lesquelles seuls les résultats comptent.

Le climat est sous haute tension, les différents niveaux de hiérarchie sont sur les dents, malmenés par les révélations d'un pseudo geek qui dénonce à tout va quantité de malversations et magouilles émanant du plus haut niveau de l'Etat américain.

Dans ce contexte ou chacun soupçonne l'autre et où la paranoïa semble de mise, nos agents parviendront-ils à mener leur mission à bien et surtout à s'en sortir vivants ? 

L'auteur a été primé plusieurs fois pour des romans adultes mais aussi en section jeunesse. J'ai donc décidé de pas rester sur mon impression pour celui-ci, mais de tenter l'aventure avec un autre de ses titres.... à suivre ../..

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