Le tueur au miroir, Fabio M. Mitchelli : YvonS
Éditions Pocket Thriller, 372 pages
Le "truc" de Fabio Mitchelli, c'est de s'inspirer de vrais tueurs en série pour bâtir une fiction. Ici, il est parti des atrocités commises par William R Bradford (WRB) dans les années 80 et il nous raconte le terrifiant parcours de William B Richardson (WBR 😉) entre Montréal et le nord des États Unis.
Il installe au départ une intrigue assez compliquée entre 2 policières (canadienne et américaine) et 2 serial killers dont l'un manipule Louise la flic québécoise avec un talent redoutable. Pourquoi la coache-t-il ? C'est bien là l'un des noeuds de cette histoire très très glauque.
William B Richardson |
Entre secrets remontant à l'enfance et problèmes non résolus avec leurs parents, tous les personnages ont un passé qui les mine. Le récit est classique, pessimiste, les péripéties pas réjouissantes n'apportent aucun soulagement et les révélations finales sont dramatiques. Vous ne verrez la lumière.... que vers le chapitre 31 si vous faites attention aux indices qui vous sont donnés. Accrochez-vous aussi au texte parce que le vocabulaire fleuri et québécois de Louise n'est pas toujours compréhensible au premier abord pour un "maudit Français ". 😉
La conclusion est plutôt brutale et cruelle, la toute fin est finalement assez paisible et poétique bien que tellement sombre...
On parle souvent du vert paradis de l'enfance, ici l'enfance est une plaie qui ne cicatrise pas, et peut même vous tuer...
Fabio Mitchelli, l'auteur |
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