Un Bien bel Endroit pour Mourir, Rosalie Lowie : YvonS


UN BIEN BEL ENDROIT POUR MOURIR, Rosalie Lowie

Éditions Pocket,  700 pages 

Grand Prix Femme Actuelle 2017 (Président : Gilles Legardinier)


Je me suis demandé comment commencer cette chronique... Le mieux, je crois, est de me souvenir du Wouah!!! d'hier soir quand j'ai fini ce roman. Quelle fin! 


Ou alors...commencer par le commencement... Un démarrage sur les chapeaux de roue,  haletant (c'est le mot), vous êtes happé par le récit en 4 pages ! Et puis, Rosalie Lowie plante le décor : Wimereux, le fort d'Ambleteuse (clin d'oeil à un autre nordiste 😉), la Côte d'Opale... et elle installe ses personnages, humains, tellement humains, tellement vivants. Il n'y en a pas un qui soit inintéressant.  C'est plus compliqué et plus subtil que la bande habituelle de flics déglingués. Ceux-là sont incarnés,  on les a croisés, on les voit, on les aime (presque ) tous. 


Un cadavre sur la falaise, une balle dans le torse, un migrant africain sans doute. 

Une chronologie sur un peu plus d'une semaine scandée presque heure par heure.

Un flic, Marcus, veuf depuis peu. Compétent mais bombardé chef d'équipe à son corps défendant. 

Une journaliste, Zoé,  pétillante et ambitieuse.

Ces deux-là vont se rencontrer,  se heurter, se plaire évidemment... 

Et puis, un drame qui couve. Une superbe jeune femme effroyablement maltraitée par un mari abusif. Abusif, le mot est faible. C'est le salaud ultime (à un point que vous n'imaginez pas). La violence comme instrument de contrôle, les violences plutôt. Une ordure intégrale. 

Un drame qui se met en place, des disparitions inexpliquées, des cadavres qui se multiplient et une enquête qui s'emballe sur les 200 dernières pages. De plus en plus haletantes, avec des réponses qui arrivent les unes après les autres pendant que la situation continue de s'aggraver.

On avait commencé dans le polar assez classique mais quand on arrive "dans le dur", dans l'atroce, la tension est là. Les "méchants" sont terriblement dangereux. Les flics sont dépassés malgré leur talent, jusqu'au moment où...

Il y a bien sûr LA surprise,  le truc inattendu (que j'avais deviné, enfin je croyais 😉). 

Il y a la description du ressenti des personnages. 

Il y a le charme et la beauté de cette région. 

Il y a cette fin tellement réussie, pleine de sentiments où chacun trouve sa place.

Rosalie Lowie démontre alors l'impeccable construction de son histoire. Allez-y, promis, vous ne le regretterez pas. Vous serez embarqué dans une histoire dont on n'a pas envie qu'elle finisse même si on veut savoir qui va s'en tirer, comment et pourquoi... Et ça,  c'est bon signe ! 😉



A découvrir de la même auteure :

- Quand bruissent les Ailes des Libellules, les Nouveaux Auteurs, janvier 2020

- Un Hôtel à Paris (recueil de nouvelles), mars 2020
La presse en parle : La Provence du 09/07/2020

- Quelques mots à vous dire (recueil de nouvelles), mars 2019




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