Autobiographie d'une courgette, Gilles Paris : Marina
Éditeur : Flammarion ; édition illustrée (28 septembre 2016)
Poche : 288 pages
J'ai entendu parler de l'auteur Gilles Paris (honte sur moi...je vais aller me flageller en Place de Grève) pour la première fois par mon comparse Yvon. Il s'agissait du roman Le Bal des cendres et d'un rendez vous dans les locaux de Babelio. Face à son enthousiasme je me suis intéressée à l'auteur et j'ai pu ainsi découvrir qu'il est l'auteur de Autobiographie d'une courgette, roman dont j'ai vu et adoré le film d'animation éponyme. Après cela, impossible pour moi de ne pas lire le roman afin de découvrir son univers (le Bal des cendres, lui, attend sagement en haut de ma PAL).
Un premier rdv à SMEP en juin, puis un autre à Nancy, et me voilà en possession de mon "précieux"... Une très belle couverture, colorée, pétillante, qui reprend l'affiche du film et qui est à l'image de la très belle histoire que le roman renferme.
De quoi parle donc ce si chouette roman me demanderez-vous ? Suivez moi, je vous en dis plus :)
Icare est un petit garçon de 9 ans affublé du surnom pour le moins étrange de "courgette". Sa vie est assez atypique dans le sens où son père est parti voyager autour du monde en compagnie d'une "poule" (dixit la mère de Courgette). Cette dernière passe son temps à siroter des bières en s'abêtissant devant la télévision. Elle délaisse complètement son fils et son éducation. Ah non, pardon.. si si elle s'intéresse à son enfant, de temps en temps... mais c'est simplement pour lui filer des raclées monumentales, rarement justifiées. Courgette voit ainsi les journées passer sans qu'il ne se passe grand-chose jusqu'au jour où se produit un incident qui va changer sa vie à tout jamais. Il se retrouve placé en foyer et y découvre une vraie famille. Le petit garçon va y apprendre la vie grâce aux autres enfants qui y sont eux-aussi placés, tous cabossés par la vie, à différents degrés. Courgette découvre l'amitié, la vraie, la complicité. Lui qui a toujours une multitude de questions à poser a de nombreuses personnes vers qui se tourner -contrairement à son univers assez solitaire d'avant- et c'est souvent vers Simon le "grand" de la bande qu'il se tourne.
Croyez-moi vous n'êtes pas prêts d'oublier ces enfants là... que ce soit Courgette, Alice, Béatrice, Jujube, Ahmed et Camille, son "amoureuse", un vrai petit ange. Leurs éducateurs comme Josy et bien sûr la Directrice Geneviève qui a du mal quelque fois à contenir la pagaille qu'ils sèment un peu partout.
Et il y a Raymond, le gendarme, qui a croisé la route de Courgette le soir du drame qui a entaché sa vie. Raymond qui, depuis, s'est attaché au petit garçon. Cet enfant qui écarquille ses yeux sur le monde et voit tout avec beaucoup de couleurs et d'imagination, du haut de ses 9 ans.
Gilles Paris a su, sans mièvrerie aucune nous dépeindre le monde de l'enfance dans ce qu'il a de plus beau -et de plus cruel quelquefois- L'importance de la famille, pas forcément celle du sang, mais celle que l'on se crée. Des événements que l'on traverse et qui façonnent un caractère, une personne. Du dévouement des personnes qui s'occupent d'eux au foyer, soignant leurs maux et petits bobos.
On se sent tellement bien en leur compagnie qu'on a pas envie de les quitter. On aimerait bien tenir encore un petit peu leur main dans la nôtre pour les guider le long du chemin. Le monde de l'enfance à travers les yeux de l'auteur donne un récit émouvant, très drôle, délicat et sensible... à fleur de peau. On en redemande !
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