‌FILLES DE LILITH, Sarah Blau : Yvon

FILLES DE LILITH, Sarah Blau

Editions Pocket, 282 pages

Traduit de l'hébreu

Sélection Prix Nouvelles Voix du Polar 2023


Tel-Aviv. Dina, universitaire féministe opposée à la pression sociale nataliste, est tuée sauvagement. Le mot "MAMAN" gravé sur le front et une poupée collée à la glu dans les mains. C'est Sheila, une de ses amies les plus proches, qui nous raconte cette histoire. On est dans sa tête, au coeur même de ses pensées. Une autre victime de ce même rituel suit bientôt. La police verrait bien Sheila comme principale suspecte, mais elle se voit plutôt comme la prochaine victime. Qui tue ces femmes qui refusent d'enfanter et qui l'ont proclamé bien haut ? Ce club 'Les Autres" qui les a réunies toutes autrefois... qui les élimine rituellement ? Pourquoi ces références appuyées à la Bible et aux personnages féminins stériles ? Quel est le message ? La police enquête donc. Pas très efficacement... Et Sheila sait qu'elle détient la clé mais encore faut-il que cela remonte à sa mémoire avant qu'elle ne finisse saignée à mort.


Si ce roman d'une auteure israélienne fort connue n'avait pas été sélectionné pour le Prix NVDP 2023, je ne sais pas si je l'aurais terminé. Je ne suis d'ailleurs pas totalement convaincu. Certes, le ton est original mais... mais le personnage principal n'est pas attachant, les affres du célibat et du refus idéologique de la maternité de la femme israélienne ne m'ont pas touché. Refuser d'être mère est très très mal vu, on est rejetée, insultée, ostracisée... Alors ces 4 femmes sont courageuses, mais sont-elles honnêtes avec elles-mêmes ? Attention, qu'on ne me prête pas de procès d'intention, je ne fais que parler du roman ! Pas de ce que je pense de la liberté de chaque femme d'être mère ou pas. 


La présence continuelle de la Bible, les références culturelles et religieuses ne m'ont pas permis de m'immerger vraiment dans ce récit. Le portrait peu flatteur de la femme mariée juive, comme de la célibataire, mais aussi du "mâle" (le policier sexy qui fait craquer Sheila) ou le mari obéissant ne m'ont inspiré aucune empathie, non plus que les collègues englués dans leurs interdits. Et le procédé narratif consistant à faire référence continuellement à un événement passé dont on ne nous dit rien, ce "je vous dirai tout mais à la fin du livre" m'ont beaucoup agacé. L'identité de l'assassin ne m'a pas étonné, son mobile non plus. J'avais largement deviné parmi le panel de coupables possibles. Je reste très dubitatif.


A vous de juger... si je vous ai assez intrigués pour que vous ayez envie de voir ça de près et de me contredire... ça m'intéresse ! 😉



Autre roman en compétition pour le Prix Nouvelle Voix du Polar 2023


- Sur les rails de Julien Hervieux

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