LA DERNIERE ETAPE, Guillaume Guéraud : Yvon
La Manuf... (acture de Livres) , 182 pages
Parution : 13 mars 2025
A MGbooks, on aime La Manufacture de Livres. On aime leurs livres depuis Ce qu'il faut de nuit (Laurent Petitmangin), on aime leurs couvertures toujours superbes, on aime leurs rencontres intimistes. Et là, une fois de plus, coup de cœur ! Une nouvelle collection non pas à La Manufacture de Livres mais à... La Manuf ! Et tout est dit ou presque. On inaugure la collection Noire. D'ailleurs deux couv' pour le prix d'une. Une jaquette avec une belle photo classique chez eux, et dessous une couv' noiiiiiire ! Et j'adore !
A lire la 4e de couverture justement, on sait déjà que ça va saigner. Une brasserie très banale, voire un peu minable, dans un trou perdu écrasé de soleil et engourdi de chaleur. Le patron Melvin vient de sortir de prison le matin même, il ouvre son établissement avec sa femme Jennifer. Deux flics, un dehors en planque dans une voiture, un dedans pour arrêter un truand. Quelques clients. Un couple, trois randonneurs, un retraité qui fait ses mots croisés, un routier de passage, un autre couple avec une fillette. Bière, burgers et frites..
Melvin attend. Il attend Kazmir, celui qui a promis de le tuer. Les flics eux aussi l'attendent. Et "ça" va durer moins de 3 minutes. Moins de 3 minutes et 15 balles...
L'originalité de la chose, c'est le point de vue. Quinze balles, des victimes, des témoins. Vous allez vivre ces 3 minutes du point de vue de chaque protagoniste, celui tire, celui est touché, ou pas. Leur point de vue, leur ressenti, leur mort. Ou pas. D'étonnants chapitres, certains constitués d'une seule phrase, looooongue, mais tellement bien écrite qu'on ne s'y perd pas et on vit, on voit la scène. D'autres chapitres intercalés, en italique, quelqu'un parle, philosophe. Le texte est plus travaillé, lyrique parfois. Qui parle ? Vous verrez bien..
On imagine les titres de la presse : Fusillade dans un bar... Règlement de comptes à La dernière étape... Massacre à la brasserie...
Quinze balles. Des morts. Beaucoup. Des truands ? Des flics ? Des innocents ? Trois minutes où l'on VOIT les trajectoires des balles, où on les entend siffler, où l'on voit le décor exploser à l'impact. Le décor ou les crânes. Et chaque intervenant, son parcours qui va le mener là. A cet instant. Et comme dit Melvin : C'est maintenant.
Pour vous, direction la librairie.. c'est maintenant !
Merci à La Manuf et à Guillaume Guéraud, à Pierre Fourniaud pour ce service de presse.. intense !
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