QUELQUES ECHOS DU CHAOS, Laurent Cappe : Yvon

 

QUELQUES ECHOS DU CHAOS, Laurent Cappe

Editions Vendeurs de Mots, 180 pages
Parution : mars 2025

Cette lecture a une histoire. Celle d'un service de presse spontané. Un cadeau de l'éditeur arrivé avec le recueil de nouvelles FRAGMENTS de Rosalie Lowie. Je suis toujours méfiant (mais flatté) quand on m'envoie un livre sans m'avoir demandé mon avis. Et là, ce fut une très bonne surprise..

Il s'agit d'un recueil de nouvelles. Mais pas d'un recueil de textes sans vrai lien entre eux, je dirais plutôt un roman éclaté fait de nouvelles, une mosaïque de moments, de sortes de courts-métrages, de flashs, composant non pas une histoire mais l'évocation en creux du chaos. Un texte soigné au vocabulaire soutenu sans être précieux, une qualité d'écriture qui m'a frappé dès la première histoire.

Je ne vous ferai pas la liste de ces 16 textes ni de tous les sujets abordés, ce serait fastidieux et inutile. Juste, par exemple, cette première histoire. Deux frères à la guerre. Quelle guerre ? On ne sait pas. On saura. Plus tard. Plus loin dans ce livre. On comprendra alors ce que Laurent Cappe fait. Là, c'est juste beau et poignant. L'émotion en quelques pages. La mort en miroir. L'amour et la mort.

Pourquoi on rencontre une femme âgée qui vit isolée apprend à lire à une fillette qui vient la voir la nuit. Pourquoi on parle d'une pandémie. Pourquoi un vieux couple imagine avoir un autre enfant. Comment l'espoir renaît ou s'effondre.

L'absurdité de cette guerre (de toutes les guerres). Ce qui fait l'humanité et ce qui pourrait l'amener à disparaître (je n'ai pas dit s'éteindre). Et puis, d'autres chaos, plus intimes plus intérieurs. Ce qui jette un peuple dans les bras d'une idole, dans le culte d'un homme ou d'une machine. Et Laurent Cappe qui nous parle d'amour. Pas de romance. D'amour. De son vrai sens universel.

Je ne suis pas un vrai fondu de nouvelles, ou alors très courtes ce qui est le cas ici. Mais cette fois, j'ai eu le coup de foudre pour un style, un projet, un univers. Les éclats d'une fresque, les échos lointains de ce qui s'est produit ou se produira.
Encore. Et encore. Et encore.



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