Tout ce qui est sur Terre doit périr, Michel Bussi : YvonS

Tout ce qui est sur Terre doit périr,
Michel Bussi, Éditions Pocket, 764 pages

Ce Bussi est un Bussi à part puisqu'il n'est pas de Bussi. 😉Je m'explique. En 2017, un certain Tobby Rolland publie La Dernière Licorne. En réalité, il s'agit de Michel Bussi qui écrit sous ce pseudonyme pour voir ce que l'on va dire de ce livre assez différent de ce qu'il fait d'habitude sans que son nom influence la critique. Aujourd'hui, il le ressort sous un autre titre... Attention, amis lecteurs, dans ce livre (comme souvent chez l'auteur) rien n'est réellement ce qu'il paraît être au premier abord. Et une multitude d'indices parsèment ce texte, saurez-vous les identifier et vous en servir ?

Cécile Serval, chercheuse glaciologue, aussi érudite qu'insupportable tête à claques, se trouve entraînée dans une inarrêtable quête de l'Arche de Noé poursuivie par d'implacables tueurs. Attention, ça saigne ! Rien de gore mais ça saigne beaucoup pour un Bussi...

Au début, j'ai été perplexe devant la grande quantité de personnages, de lieux, d'époques, de gens aux motivations obscures. Qui sont les gentils ? Qui sont les méchants ? Qu'est-ce qu'ils veulent tous? Qui ment (tous ou juste certains ?) et pourquoi ? Des truands, des fanatiques religieux de tous bords, des chercheurs passionnés ? Que cachent les religieux du monde entier ? Qu'y a-t-il sur le mont Ararat ? L' Arche ou pas ? Ou pire ?

L'insupportable Cécile court entre la France, l'Iran et la Turquie. Mais cela se passe aussi au Vatican, à Hong-Kong et en Australie. Il y a aussi le fabuleux palais d'un vieux mécène, des tortionnaires sadiques... Et une licorne ? Ça, vous ne le saurez pas ici ! Peu à peu, cela va se décanter, vous allez identifier qui est qui, mais pas le pourquoi. Il faudra attendre les derniers chapitres (jubilatoires). Vous allez sourire quand vous comprendrez que Michel a fait du Bussi, que vos hypothèses se confirment (ou pas, parce qu'il y a toujours des surprises), quand vous saurez qui sont Aman et Leka, ce qu'il y a sur le mont Ararat et si l'infernale cartésienne va enfin croire ce qu'elle voit.

Bussi est très doué, je ne vous apprends rien. C'est intelligent, très bien construit, l'alternance des chapitres maintient le suspense jusqu'à la fin. L 'auteur va jusqu'au bout de son idée et s'il peut donner l'impression de nous laisser en plan c'est pour mieux nous inciter à réfléchir.

Non, je ne vous le prêterai pas (c'est mon seul Bussi dédicacé 😉), achetez-le chez votre libraire et faites passer le cher Michel de la 2e place d'auteur le plus lu à la première !