CUMULONIMBUS, Luc-Michel Fouassier : Yvon
CUMULONIMBUS, Luc-Michel Fouassier
Editions Julliad, 172 pages
J'ai rencontré Luc-Michel Fouassier à la soirée de
la Bicyclette Bleue du 6 juin dernier. Séduit par la manière dont il parlait de
son livre, je l'ai acheté et je ne le regrette pas ! 172 pages de plaisir et
d'émotion.. et quelques larmes à l'œil à la fin.
Premier plaisir de bibliophile, tenir le livre en
main. La qualité de la couverture, les couleurs, la qualité du papier, sa
teinte crème. J'aime. On a envie d'en prendre soin.
Et puis, la plume de Luc-Michel..
Ici, pas de thriller, de polar, de roman historique,
mais ce qu'on appelle de la littérature blanche. Et ça fait du bien. Je vous
explique..
Une mère, qui raconte à la première personne. Elle
est photographe, auteure reconnue de beaux livres. Sa fille a disparu. Calypso,
16 ans, a disparu. Enfuie. Fugue ou pire ? Elle se torture l'esprit, elle a
peur pour sa fille. Alors, elle prend la route à sa recherche. Trois mois sans
nouvelles. Calypso est-elle toujours vivante et en sécurité... ou pas ?
Direction, l'Auvergne. Elles y ont de bons
souvenirs. Pourquoi n'y serait-elle pas ? Mais un peu comme si elle avait
besoin d'un temps d'introspection (ou par peur de l'échec?) , elle va
prendre les petites routes, prendre son temps, aller d'hôtels vieillots en
terrasses de cafés, de villages en villages. Le prétexte ? Prendre des photos
de paréidolies pour son prochain livre. La paréidolie, c'est reconnaître,
imaginer reconnaître des formes, des visages, des animaux dans l'aspect des
nuages. On a tous fait ça. Et s'instaure une sorte de dialogue entre les nuages
et cette mère en souffrance. Nuits agitées ou presque sans sommeil, moments de
sérénité, petits bonheurs, souvenirs, regrets, rencontres improbables, la route
est méditation, réflexion, auto-critique. Elle va vers sa fille, dans tous les
sens du terme. La retrouvera-t-elle ? ou sera-t-il trop tard ? Je ne vous le
dirai pas. Paradoxe de ce court roman, on y prend son temps..
L'émotion vous gagne insensiblement. J'aime ce
texte simple en apparence et qui se lit facilement. Je l'ai lu en deux fois mais on peut très bien n'en faire qu'une bouchée. Progressivement, plus elle
s'approche de la fin de sa quête, plus vous vous sentez proche d'elle. Et vous
finissez ému, touché, les larmes aux yeux... Je ne vous dirai pas pourquoi.
C'est beau, c'est tout.
Alors, loin des polars, des tueurs en série, des
énigmes, venez à la recherche de Calypso ... respirer avec les nuages..
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