LA JEUNE FILLE AU CRANE, Benoît Richter : Yvon
LA JEUNE FILLE AU CRANE, Benoît Richter
Editions Nathan, 247 pages (petit format)
Lectorat : 10-12 ans
Lucie, presque 12 ans, passe ses vacances en Alsace avec ses parents..
Et Benoît Richter nous régale pour commencer ce roman jeunesse d'un jubilatoire chapitre de mauvaise humeur et de mauvaise foi adolescente. On se dit que cette Lucie va être une tête à claques.. mais Lucie, en latin, c'est la lumière alors on va aussi la trouver infiniment attachante, lumineuse justement et cette ado qui se cherche (comme tous les ados) va finir par.. se trouver et ce pour le bien de tous, du lecteur le premier.
Lucie donc... les vacances, une chapelle, un ossuaire et un crâne "qui lui fait signe" et qu'elle rapporte soigneusement caché dans ses affaires. Rien de morbide, pas de "gothique", de malsain. Non, juste un/e ami/e avec qui bavarder de temps en temps. Un dialogue avec une âme de plusieurs siècles, un confident qui ne répond pas toujours (mais qui ronfle la nuit) et qu'on cache aux parents.
Un volume à la très belle couverture, très agréable à tenir en main, une centaine de courts chapitres de quelques lignes à quelques pages. Une jeune fille qu'on découvre peu à peu et à qui on va s'attacher. L'entrée au collège, les nouvelles copines, les garçons relous (forcément) sauf un (forcément !) , la bibliothèque où cette passionnée de livres va écrire un roman au lieu de travailler sur le dossier (relou) de la prof.. Vous apprendrez aussi le secret des ventriloques (j'ai essayé, ça marche !). Vous vous souviendrez des petits matins d'hiver où vous partiez dans la nuit pas encore finie et des rencontres qu'on y fait, des peurs qu'on s'y donne. Lucie qui rêve et ce crâne qui lui parle, parfois.
Une série de moments de vie d'une pré-ado qui grandit en 3 mois. Je suis témoin. On laisse partir des enfants en juin à la fin du CM2 et on retrouve des ados à Noël. Une histoire facile à lire par un/e 10-12 ans sans jamais céder à la facilité, pleine de références littéraires et artistiques sans en avoir l'air (la jeune fille au crâne/la jeune fille à la perle.. et la prof de dessin qui s'appelle Mme Vermeer !). C'est plein de sensibilité, de maturité qui vient. Pas d'intrigue compliquée ou malsaine, juste la vie qui va. Et c'est bien..
Et une très belle fin sous la neige avant la pirouette finale. Pirouette ? Vraiment ?
En tout cas un joli cadeau à faire..
Merci à Benoît Richter et aux Editions Nathan pour ce joli service de presse.
A retrouver sur le blog :
- Nanoïa, Une ville invivable, Benoît Richter
- Soiree VIP avec Malo Quirvane, Boulevard Saint Germain, 13 septembre 2021
- Soirée à l'Hôtel de Massa, cette ambassade des lettres, Paris, le 30 septembre 2021
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