LE BUREAU DES AFFAIRES OCCULTES : Le fantôme du Vicaire ; Éric Fouassier : YvonS
LE BUREAU DES AFFAIRES OCCULTES : Le fantôme du Vicaire
Éditions Albin Michel, 388 pages
Broché, 21€90
Tout d'abord un grand merci à Albin Michel et Éric Fouassier pour ce service de presse attendu impatiemment et qui ne m'a pas déçu.
Pour ceux, nombreux, qui avaient aimé le tome 1 des enquêtes de Valentin Verne, n'ayez crainte, vous n'allez pas être déçu. Oui, je sais, je me répète.
Prologue : deux petits truands préparent un mauvais coup dans le Paris de 1831, une nuit dans la Ménagerie du Jardin des Plantes. Je vous laisse la surprise de ce qui va s'y passer, c'est... saignant. 😉
Puis, nous retrouvons notre élégant, et bel inspecteur, Valentin nouvellement flanqué d'un adjoint fort laid Isidore Lebrac. Une affaire inhabituelle se présente à eux sous les traits de Mélanie d'Orval, jeune mariée très inquiète pour son époux qui est tombé sous la coupe d'un "médium" slave. Médium qui prétend ramener à la vie la défunte fille de Monsieur d'Orval. Le jeune marié plus âgé ayant récemment perdu cette enfant d'un premier lit.
Simultanément, Valentin voit resurgir de son passé le Vicaire... Celui qui a brisé son enfance, tué son père et qui le menace de nouveau de semer le chemin qui doit les réunir de "petits cailloux sanglants et douloureux". Le Monstre est toujours aussi répugnant et effrayant et il ne va pas tarder à frapper tout autour de Valentin. Valentin qui tremble pour ses proches, sent son travail au bord de la disparition et qui n'arrive pas à vaincre sa terreur de l'intimité. Le vicieux ecclésiastique surveille, remarquablement renseigné, jouissant à l'avance des horreurs qu'il prépare...
Une histoire toujours aussi bien documentée sur cette époque remuante post-révolution de 1830. On y croise avec bonheur Vidocq et Alfred de Musset, entre autres. On y retrouve les embryons de police scientifique utilisés par notre héros. Bref, on est dans la grande tradition du roman historique de qualité et dans le prolongement parfait du tome précédent. Dumas n'est pas loin, ou Ponson du Terrail et Eugène Sue, dans ce Paris crasseux et dangereux que le baron Haussmann n'a pas encore modernisé. On ne s'ennuie pas une seconde à suivre nos héros. Et la fin... la fin... là aussi une grande centaine de pages impossibles à lâcher et que j'ai lues à la vitesse grand V. Quid du médium ? de la vengeance du Vicaire ? du danger qui plane sur l'entourage de l'inspecteur Verne?
Un coup de théâtre magistral que je n'ai pas vu venir, une ouverture sur le tome 3 qui après vous avoir fait frémir apporte un peu d'espoir... et une dernière réplique d'un des personnages n'est pas anodine du tout. Saurez-vous deviner pourquoi ? (Question rhétorique, ne me répondez surtout pas ! 😊)
Conclusion : FONCEZ ! (chez votre libraire 😁)
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