Qui ne se plante pas ne pousse jamais de Sophie Tal Men : MGBooks

Ed. Albin Michel, 288 pages

Le roman de Sophie Tal Men est très frais, très doux : une délicieuse nostalgie s'égrène au fil des pages. Il y a aussi beaucoup d'amour, de tendresse, de douceur, de pudeur et de délicatesse dans ce roman.

En voyant la couverture on ne peut pas imaginer que l'on va se laisser prendre et embarquer dans une histoire qui vous chamboulera autant. Sophie tu m'as donné envie de me jeter sur le premier chocolat qui passerait à ma portée ! Je pense avoir pris du poids simplement en lisant les pages de ton roman ! Mais plutôt que la quantité, j'ai décidé de tabler sur la qualité..

Je n'en ai pas consommé en te lisant.. je n'aime pas l'idée de tacher les pages de mon roman ou d'avoir les mains collantes mais comme par hasard je suis allée chez le nouveau chocolatier de mon quartier de travail : lorsque j'ai appris que le propriétaire est meilleur ouvrier de France et a ses propres champs de cacao et ses propres noisetiers dans le Sud-Ouest.. je me suis bien sûr laissée entraîner pour une dégustation.. et dans la foulée j'ai acheté une plaque de chocolat réalisée avec les fèves d'une des ses exploitations.

J'ai pris un carré que j'ai laissé longuement fondre sur ma langue en une explosion de saveurs.. J'ai fait de même avec ton roman.. je l'ai laissé m'envahir, j'ai pris le temps d'en savourer l'histoire et de me laisser imprégner par son atmosphère.

Ce livre a la délicatesse dont on doit faire preuve lorsque l'on ouvre une boîte de chocolats de qualité, comme un bien précieux (or, n'est ce pas ce qu'est la vie ? une chose très précieuse ?). Vous savez, ces boîtes dont on ôte le couvercle pour ensuite délicatement en écarter les pans de papier de soie qui trônent fièrement au-dessus de la boite et en protègent jalousement le contenu.

Tout est dans cette délicatesse.. à écarter les pans du papier pour y découvrir les trésors qui y sont abrités.. les couleurs, les formes, les odeurs..

L'histoire qui y est racontée est comme les chocolats.. vive, colorée, il y a des moments tristes, beaux émouvants... comme ce qui compose la vraie vie.

Ce roman est différent des trois précédents : il s'agit d'un spin-off, à savoir que les personnages principaux des romans précédents y apparaissent, mais en toile de fond. Ici c'est Alexandre et Margaux qui tiennent le haut de l'affiche.

L'histoire relatée est celle de Jacqueline qui, lorsqu'elle apprend qu'elle est malade, mesure plus que jamais le prix de chaque instant. Au crépuscule d'une vie riche d'expériences et de souvenirs, elle veut faire partager son goût du bonheur aux deux êtres qui comptent le plus à ses yeux. Alexandre, le garçon qu'elle a élevé, jeune interne en médecine, et Margaux, sa petite-fille, qui travaille dans l'illustre chocolaterie familiale. Or tous deux sont happés par leur vie professionnelle et ont perdu contact. Jacqueline, sachant qu'elle est "à la fin de son voyage" décide de donner un coup de pouce au destin...

Sophie, j'ai eu du mal à terminer ton roman, à en parcourir les dernières pages car mes yeux étaient embués et à travers les larmes qui menaçaient de s'écraser sur le roman, en y laissant de petites auréoles, il me fut difficile de discerner les lettres qui formaient les mots des dernières phrases du roman.

Merci pour ce roman empreint d'amour et de tendresse familiale. Merci pour toutes ces belles choses et valeurs que tu nous y dépeins.

C'est une formidable déclaration d'amour à ta grand-mère, à la Bretagne, à toutes les valeurs et traditions qui s'y rattachent. Ton roman réconcilie avec la vie, les valeurs, les choses essentielles.

Après avoir lu le roman, demandez-vous, comment vous, vous complèteriez cette phrase ?

"la vie c'est comme une boîte de chocolats..........."