Le Maître des Limbes, Olivier Bal : MGBOOKS
Le Maître des Limbes, Ed. Pocket, 668 pages
Alors là, chapeau ! C'est ce qui me vient à l'esprit en posant mes yeux sur les derniers mots de la dernière page du roman. Magistral.
Si vous avez lu ma chronique sur Les Limbes (si ce n'est pas le cas c'est ici) vous aviez pu y lire mes propos dithyrambiques...Aimant ce type de "thriller fantastique", j'avais été bluffée par la maîtrise de l'auteur. Clairement imprégné par ses lectures d'auteurs tels que Stephen King, Dean Koontz, Lovecraft, il a intégré tout cela puis y a ajouté sa "patte" en créant son propre univers.
Petite récap pour ceux qui n'ont pas lu "Les Limbes" : pas de spoil, ne vous inquiétez pas, juste une mise en situation :
James Hawkins (soldat pendant la guerre du Vietnam) découvre suite à une blessure à la tête qu'il a la faculté de voyager dans les rêves des autres et de les influencer. Il va participer à une expérience très secrète orchestrée par la CIA (dont les intentions sont plus que floues) et qui tournera très mal. Cela se passe autour de 1971.
Le temps a passé, nous sommes en 2008. Nous démarrons avec un prologue choc, palpitant, qui nous laisse à moitié sur le carreau avec pas mal d'interrogations..
Le roman est lancé et va s'articuler sur plusieurs époques, dont principalement : 1527, 2008 et 2028.
Un moine franciscain vivant en l'an 1527 semble détenir des secrets capitaux sur Les Limbes et pouvoir interagir au-delà de son époque. De jeunes gens (Clyde, Amy et Gabriel) se trouvent sous la coupe de ce bon vieux James Hawkins en 2008 : il a fait beaucoup de chemin depuis 1971 et dirige à présent la mystérieuse société "ONIR" étroitement liée à la CIA. Pour finir, Lee, jeune journaliste, se bat, en 2028 pour sauver son fils Liam. Celui-ci a contracté une sorte de virus (actualité quand tu nous tiens !) qui s'attaque aux enfants en les laissant dans un état végétatif, ressemblant au sommeil, que les médias ont nommé "La maladie du marchand de sable". Des milliers d'enfants sont atteints et le phénomène ne fait que croître. Lee, se met en quête de la vérité et démarre une terrible course contre la montre pour sauver la vie de son fils.
Le roman est haletant et, mettant le cap sur les 200 dernières pages du roman, il vous sera impossible de le lâcher ! On passe aisément d'un chapitre à l'autre car tout est clairement balisé, que ce soit pour les aventures des personnages ou les changement d'époque. Toutes les pièces du gigantesque puzzle tout droit sorti de l'imagination fertile de l'auteur sembleront s'emboiter -trop facilement peut être ?-.. Les chapitres deviennent encore plus courts, l'action suinte de chaque page, vous retenez votre souffle dans l'attente de la future découverte ou révélation (car vous n'aurez rien vu venir LOL). Vous pousserez un cri (ou plusieurs?) de surprise "c'est pas possible !" et vous vous demanderez comment vous avez pu "louper" ça ! Car Olivier Bal fait très fort et se joue de nous à maintes reprises :)
Le final est une véritable apothéose.. Le lecteur est KO debout, avec l'impression d'avoir lui-meme réussi à terrasser tous les démons et méchants du roman : mais, les méchants sont-ils vraiment ceux que l'on croit ? Où est le début, où est la fin ?
La CIA, la NSA, les agences gouvernementales, les laboratoires pharmaceutiques.. Jusqu'où s'exerce leur pouvoir ? Et les jeunes gens, torturés et marqués à jamais par une enfance tourmentée et un passé très sombre sont-ils ceux qu'ils semblent être ?
Au milieu de tout cela, la frontière entre le bien et le mal nous semble bien mince.
Je me suis à plusieurs reprises demandé si l'auteur allait pouvoir "retomber sur ses pattes" avec tous ces protagonistes et le fourmillement d'événements survenus depuis 1971.
La réponse est OUI !!!
Un grand "bravo" à Olivier Bal qui a porté ce projet (les 2 romans) sur plus de 12 ans avant de pouvoir lui donner vie et déposer sa création entre les mains des (bienheureux) lecteurs. C'est brillant ! Très abouti. Un savant dosage et mélange de thriller, de fantastique et d'ésotérisme.
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