Auteur à la page #14, mai 2021, Olivier Bal
Cher Olivier,
Tout a commencé avec un apéro polar il y a un an qui nous a permis de découvrir tes romans et ton univers. Depuis, étant restés en contact, c'est tout naturellement que nous avons eu envie d'en savoir plus sur toi et surtout, de partager cela avec nos abonnés et lecteurs. Merci pour le temps que tu as consacré à cet entretien, ta disponibilité et gentillesse, sachant que tu es en pleine promo pour la sortie de ton dernier roman.
Peux-tu te présenter à ceux de nos lecteurs qui ne te connaîtraient pas encore ?
Je m’appelle Olivier Bal. Je suis
écrivain, l’auteur de L’affaire Clara Miller disponible au format poche chez
Pocket et de La Forêt des disparus, qui vient de sortir en grand format chez XO
Editions. J’ai été journaliste pendant une quinzaine d’années. Depuis quatre
ans, je me consacre pleinement à l’écriture.
Quel genre de lecteur es-tu
?
Je suis un lecteur qui aime bien
sortir de sa zone de confort. Du coup, je lis un peu de tout. En pleine phase
d’écriture, j’ai parfois un peu de mal à lire des polars et des thrillers. En
ce moment, par exemple, je suis sur une biographie de Napoléon par AndréCastelot, je lis une excellente chronique sur le cinéma indépendant US
« Sexe, Mensonges et Hollywood». J’aime varier les plaisirs, passer
d’un bon polar, à un roman de littérature blanche, puis à un récit
biographique. J’essaie de toujours garder mes « chakras » de lecteur
ouverts. Je pense que c’est important, au-delà de mon plaisir personnel, et que
ça se ressent dans ma plume et mon écriture.
Quel est ton 1er souvenir de
lecture ?
Je pense que mon premier souvenir de
lecture a été une BD. Certainement un Astérix ou un Tintin. Mon père avait
commencé une sacrée collection que j’ai aujourd’hui transmise à mes enfants.
Ensuite, j’ai commencé à découvrir tous les grands romans d’aventure :
Jack London, Robert Louis Stevenson, Jules Verne, évidemment… puis ça a été la
plongée dans le fantastique : Stephen King, Ray Bradbury, Barjavel,
Lovecraft…
Quel est ton dernier coup de
cœur littéraire ?
Le roman est sorti il y a un an, mais
j’y repense souvent. Il s’agit de «Là où chantent les écrevisses»
de Delia Owens. L’histoire bouleversante d’une gamine, Kya, qui grandit seule,
au cœur des marais de Caroline du Nord. C’est une ode à la nature sauvage, à la
liberté. J’ai essayé, à ma toute petite échelle, d’aller un peu dans cette
direction naturaliste avec La Forêt des disparus. Je voulais que la forêt de
Redwoods soit comme un personnage à part entière, que le lecteur ait vraiment
l’impression de s’enfoncer entre ses séquoias géants, de serpenter entre ses
sentiers qui se perdent dans la brume…
Quel est ton premier lecteur
?
Ma femme, Julia ! Ce qui est
intéressant avec son retour, c’est qu’elle n’est pas une grande amatrice de
polars et thrillers. Du coup, elle a un regard un peu extérieur qui est
toujours très stimulant. Je n’ai pas, pour ma part, de beta lecteurs ou
lectrices. J’aime offrir à mes lecteurs une version définitive de mes livres.
Je bosse déjà beaucoup avec l’excellente équipe éditoriale de XO, mon éditeur,
sur le manuscrit.
As-tu un rituel d'écriture
ou un lieu préféré pour cela ?
Étant donné que l’écriture est
aujourd’hui mon métier j’ai, en effet, un rapport à l’écriture assez ritualisé
et routinier. Tous les matins, après avoir déposé les enfants à l’école et fait
un peu de sport, je me mets à écrire. Je me rends compte que je suis souvent
plus productif en écriture le matin. Du coup, l’après-midi, il m’arrive de me
concentrer sur des tâches périphériques : je fais de la documentation sur
le projet, de la relecture, ce genre de choses.
Quel est le plus beau compliment qu'on t'a fait sur un
de tes livres ?
Le plus beau compliment que je puisse
recevoir, c’est quand une lectrice ou un lecteur me dit qu’il a vraiment été
touché par mon roman, qu’il a vécu de manière viscérale avec les personnages,
qu’il a eu peur et pleuré avec eux. C’est la plus belle des récompenses, se
dire que vos personnages ont touché des gens, que désormais, ils continueront à
vivre dans leur cœur.
Quelle est la chose la plus bizarre qu'on t'a dite ou
demandée à une séance de dédicace ?
Honnêtement, le plus souvent, les lecteurs sont super gentils et bienveillants en dédicace. A ce jour, je n’ai jamais eu de rencontres véritablement désagréable ou trop étrange. Alors oui, étant donné que je suis encore un «jeune» auteur, je dois encore parfois en salon aller au charbon et présenter mes romans, mon univers à un lecteur qui ne me connaîtrait pas. C’est parfois un peu frustrant de parler à quelqu’un pendant dix minutes de tes livres, pour qu’in fine la personne te dise «ah, non mais en fait je n’aime pas du tout les polars». Mais c’est la règle du jeu !
La Forêt des Disparus, ton dernier roman vient juste de sortir, peux-tu nous en parler ?
La Forêt des disparus vous invite à
découvrir Redwoods, une petite bourgade d’Oregon enchâssée entre l’Océan
Pacifique et une immense forêt de séquoias géants. Redwoods détient un sinistre
record. De tous les États-Unis, c’est la ville qui compte le plus grand nombre
de disparus chaque année. Plusieurs fois par an, plusieurs randonneurs
s’évaporent ainsi sans laisser de trace. À Redwoods, tout le monde a accepté
cette fatalité. Pour les habitants, «ça a toujours été comme ça».
Il n’y a qu’une personne, Lauren, l’adjointe en shérif en charge de l’enquête
qui continue à remuer ciel et terre pour comprendre ce qui se passe. À l’autre
bout de la forêt, on va également faire la rencontre de Paul Green. Ici, on
l’appelle L’Étranger. Paul vit comme un ermite, reclus des hommes, avec pour
seul compagnon son chien bougon, Flash. Un soir, on vient frapper à la porte de
sa cabane. C’est une jeune ado, Charlie. Terrorisée, blessée, elle lui demande
de l’aide… au fond des bois, elle aurait croisé la route de L’Homme-Rouge.
Quelque chose à ajouter sur
tes projets en cours ? Un scoop…. ? ou tout ce que tu auras envie de
nous confier (et dont on n'aurait pas parler plus haut).
Oui, je bosse d’arrache-pied sur mon
nouveau roman. J’ai eu une grosse phase de documentation car je m’attaque à un
sujet assez costaud et complexe… Le roman se passera, une nouvelle fois aux
États-Unis. Et il est possible qu’on y retrouve un certain personnage bien apprécié
des lecteurs…
A lire également sur le blog :
- L'affaire Clara Miller, par YvonS
- Apero Polar #gangPocket, 4 février 2020 au 11L par MGBooks
2020
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