Auteur à la page #16, octobre 2021, Wendall Utroi


Cher Wendall, 


Cela nous a fait très plaisir que tu acceptes d'être notre auteur à la page pour ce mois. Depuis la découverte de ton roman La loi des hommes, nous avons eu l'occasion d'échanger, de lire d'autres de tes romans.. et de te rencontrer -enfin- "pour de vrai" à la Griffe noire, fief de Gérard Collard :) Après nos lectures et la rencontre, dresser ton portrait était donc devenu une évidence pour nous :)

Merci pour tes réponses pleines d'humour et de peps ! Nous te souhaitons le meilleur pour la sortie de ton dernier roman Le Paradis des vauriens que nous avons dévoré et adoré.. A très vite :) 


Peux-tu te présenter à ceux de nos lecteurs qui ne te connaîtraient pas encore ?

 

Bonjour, merci, Marina et Patrice pour votre invitation.


Je m’appelle Wendall Utroi, un pseudo ; anagramme de mes nom et prénom.

Je vis dans le sud-est de la France où je coule des jours heureux au plus près de la nature, mi-ours, mi-homme.


C’est toujours difficile de parler de soi, je vais donc laisser la parole à ma tendre épouse :

— Bonjour, Wendall, mon mari, est du genre à tout laisser traîner, il faut que vous voyiez son bureau ! Une brocante, un garde-manger, un tableau de Picasso !

— Heu…

— Ce n’est pas tout ! Il est sourd d’un côté, jamais le même, mais toujours celui où je me trouve… n’est-ce pas Wendall ?

— Comment ?

— Bon à part ça, c’est un vrai curieux de tout et puis il adore les animaux et la flore, la mer, la montagne et mes gâteaux, alors je lui pardonne aisément ses écarts.

 

Quel genre de lecteur es-tu ?


Je lis lentement, peu, entre 10 et 15 livres par an. Je suis très exigeant, trop sans doute, en plus de cette quinzaine de romans, j’en abandonne presque autant.

J’aime les histoires qui me surprennent, me bousculent, que ce soit le récit lui-même ou le style, me font rêver.

Je ne lis pas de roman policier ni de thriller, ma carrière dans la police y est pour beaucoup, j’ai peur d’une sensation d’overdose, d’œil critique à chaque page.

J’aime beaucoup les romans noirs, d’aventure, historiques aussi, en fait un peu tout tant que l’on parvient à me prendre par la main.

 

Quel est ton 1er souvenir de lecture ?

 

Cela va vous paraître étrange, mais je revois parfaitement les images du tableau en première année d’école primaire, avec ses lignes minuscules et majuscules et les lettres tracées à la perfection, les prénoms des élèves sur des feuilles. Je crois que je suis tombé amoureux des lettres et des mots dès le début, pas pour ce qu’ils voulaient dire, mais pour la beauté du trait.

Ensuite, quand l’apprentissage fut acquis ou presque, le vrai goût de la lecture m’est venu, je dévorai tout ce qui me passait sous les yeux, étiquettes de conserves, le nom des chevaux sur Paris Turf, enfin, vous voyez !

 

Ce n’était pas ça la question ? Ah, d’accord ! Ma première «claque» ce fut pour Croc-Blanc de Jack London… quand j’y pense, animaux, nature, grands espaces.

 

Quel est ton dernier coup de cœur littéraire ? 

 

Avant de citer le dernier, j’aimerais nommer Nous rêvions juste de liberté de Henri Loevenbruck et Le gang des rêves de Luca di Fulvio, lus tous deux l’année dernière. Deux romans qui m’ont littéralement embarqué. Je me suis dit, punaise, Wendall, ça c’est de l’histoire, de l’ambiance, des personnages. J’aurais aimé les écrire !

 

Le dernier coup de cœur est le roman de Solène Bakowski, Rue du rendez-vous. Une auteure au talent indéniable.

 

Quel est ton premier lecteur ? 

 

Mon épouse, la pauvre ! Elle est punie à vie ! Jamais elle ne découvrira un de mes romans sans que je ne lui aie expliqué auparavant ce qui allait se passer, dans le détail. Elle est très difficile à convaincre, ne me motive absolument pas, un glaçon, mais quand elle dit qu’elle aime, avec juste une grimace, alors, je me dis que je tiens un truc.

 

As-tu un rituel d’écriture ou un lieu préféré pour cela ?

 

Au début, je brûlais de l’encens, je psalmodiais des Hôômmm pendant 10 minutes avant d’écrire, j’ai remarqué que je toussais beaucoup, j’ai vite arrêté.

Vous l’aurez compris, pas de rituel, en revanche, j’adore écrire dans mon bureau. Je l’ai refait de A à Z. Mur de bois de palette, tronc d’arbre/bibliothèque, des étagères en cagette… une cabane en somme. J’ai même fabriqué mon bureau.

 

Quel est le plus beau compliment qu’on t’a fait sur un de tes livres ? 

 

Il n’y en a pas eu des tonnes, cependant j’aime assez ceux qui suivent :

 

«Tu as écrit un livre ! Mais c’est un miracle», abbé Molle, paroisse de mon village.

 

«Ma mère a dit que c’était bien, et quand tu sais qu’elle dévore au moins trois Harlequin par semaine, tu peux être fier», ma voisine. Je précise que je n’ai rien contre les Harlequin, ma grand-mère en lisait.

 

Mais j’arrête là, je ne voudrais pas que vous pensiez que tout cela me monte à la tête.

  

Quelle est la chose la plus bizarre qu’on t’a dite ou demandée à une séance de dédicace ? (la plus bizarre ou la plus drôle LOL)

 

Vous parlez bien français pour un nordique, j’avais juste précisé que j’étais originaire du Nord sans mentionner de la France.

 

Le Paradis des vauriens, ton dernier roman sortira le 7 octobre, peux-tu nous en parler ?

 

Avec plaisir. Il s’agit d’une sublime, merveilleuse, incroyable histoire (n’allez pas croire que c’est un parti pris). Je vous présente tout d’abord la quatrième de couverture :

 

«Dans ce nouveau roman, j’ai voulu donner vie à deux enfants blessés : Kalya, d’origine tsigane que recueille un ferrailleur, et Sans-Nom, un gamin un peu chétif, fils d’une prostituée. L’histoire prend sa source dans les plaines du nord au milieu des années 30 et vient mourir dans le Sud-Est de la France beaucoup plus tard. Deux lieux, deux époques et deux terribles destins. Aimer le destin, c’est le forcer à vous écouter pour que, un jour, à son tour, il vous aime un peu.

J’ai une affection particulière pour ces deux personnages. Ils m’habitent depuis toujours. Je voudrais tellement qu’ils entrent dans vos vies.»

 

Ce roman est mon neuvième, pourtant, j’ai cette impression qu’il est un commencement, une étape ou une fin, qui sait. Il revêt des parfums qui me sont étranges. Quand on écrit, on cherche à s’évader, s’envoler, avec l’espoir que les lecteurs seront du voyage. De livre en livre, on voudrait s’approcher du soleil, se brûler un peu les ailes, prendre des risques pour aller plus loin. Le Paradis des Vauriens est sans doute celui où je me suis senti le plus planer. J’espère que vous sentirez le vent sous ma plume.

 

Quelque chose à ajouter sur tes projets en cours ? Un scoop… ? Ou tout ce que tu auras envie de nous confier (et dont on n’aurait pas parlé plus haut).

 

Le Paradis des Vauriens ne devait pas être l’histoire que vous avez lue ou que vous allez découvrir.

Après la loi des hommes, Henri, mon éditeur (Slatkine et Compagnie), m’a demandé si j’avais un projet. J’avais écrit dans le détail le synopsis de mon prochain livre et je lui en ai fait part. Il s’agissait d’un thriller, très noir, avec torture et tout l’attirail d’objets tranchants qui allaient avec.

Il fut emballé et moi ravi. J’ai encore travaillé le déroulement du scénario et un mois plus tard, pressé, je me suis jeté sur mon clavier, le cœur battant.

 

Premier chapitre… super ! Deuxième… génial ! Troisième… hum ! Et puis, il s’est passé un truc, une poussière dans le roulement à billes, un caillou dans l’engrenage, une peau de banane dans le potage.

Un personnage, vous le découvrirez, a pris le dessus, s’est imposé, m’a complètement subjugué et m’a fait dévier de la route. Pschitt ! Plus de thriller ! Enfin…

Le Paradis des Vauriens était né.

Heureusement, la nouvelle mouture plut tout autant, sinon plus à mon éditeur.

J’aime cette histoire et ses personnages, j’aimerais tellement que vous vous y plongiez.

 

A lire également sur le blog : 


- Les yeux d'Ava, YvonS

- La loi des hommes, YvonS et MGBooks

Wendall Utroi à la Griffe noire le 26 juin 2021



A paraître le 7 octobre 2021, Le Paradis des vauriens





😎 les portraits précédents : 


Commentaires

  1. Mille mercis pour cette opportunité et toute la gentillesse que vous déployez. C'est con, mais j'ai ri à mes bêtises ! ♥

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