L'AIGLE NOIR, Jacques Saussey : Yvon

L'AIGLE NOIR, Jacques Saussey

Editions fleuve Noir, 523 pages
Broché

Mon 3e Jacques Saussey, et un livre qui vous remue les tripes !

Paul Kessler, ex-flic retraité, se voit confier par le riche Hubert Bourdonnais une enquête parallèle sur la mort du fils de ce dernier, Pierre. Celui-ci, pilote émérite, s'est tué dans un  accident d'hélicoptère à la Réunion où il gérait la vanilleraie familiale. Bourdonnais père ne croit pas à la thèse de l'accident. Kessler se rend sur place et commence une enquête qui, derrière le cadre idyllique, va révéler un monde souterrain d'une noirceur absolue.

Segbo, un apprenti chaman qui a fui le Togo, y a fondé depuis 4 ans une église, les Filles de Mawu. Ses fidèles célèbrent un culte que je vous laisse le "plaisir" de découvrir. Segbo est dangereux à un point que personne n'imagine..

Jean-Denis, un instituteur, meurt déchiqueté par des requins pour avoir trop bien fait son métier d'enseignant et d'homme. 

Une directrice d'école semble ne pas avoir fait pas le sien. Pourquoi ?

Et si la police locale intriguée par le manège de Kessler reprend l'enquête des gendarmes sur la mort de Pierre Bourdonnais, il lui faudra toute sa compétence et l'aide de l'ancien de la Crim' pour trouver la clé de l'énigme. Qui a tué Pierre  et pourquoi ? Qui a tué le professeur des écoles et pourquoi ? Premières morts d'une longue suite de massacres sanglants. Et que fait ce "sorcier" dans la forêt ? Cet aigle noir..

On est pris dans un tourbillon de mort, on pose le livre pour respirer, on le reprend horrifié. Je vous conseille d'ailleurs de vous garder les 100 dernières pages à lire d'une traite. Tout s'y bouscule, s'y résout. Dans le sang après une folle poursuite. C'est le Saussey que j'ai eu le plus de mal à lire.. Non qu'on s'y ennuie mais par le thème abordé. Le prof que je fus n'a jamais été confronté à cela mais j'y ai été attentif, et j'ai très vite identifié ici le problème. Le long et douloureux chemin vers la vérité va coûter cher, physiquement et psychologiquement, à Kessler, mais pas qu'à lui, hélas. Et si la fin apporte un peu de lumière et donne très très envie de retrouver Kessler, Ibrahim et les autres dans une suite, on espère une suite moins noire. 

Le pire ici n'étant pas le sang, mais la raison de celui-ci. Vous verrez !

Il faut saluer aussi le travail de documentation de Jacques Saussey qui n'a jamais mis le pied à la Réunion.. ni été instituteur. On y croit, on s'y voit. Nulle fausse note ni invraisemblance. N'était l'horreur de "la chose", on profiterait de la beauté de l'île, de sa flore et de son climat tropical... mais là.. on ne peut pas.

Oui, je sais, ma chronique tourne autour de la "chose" sans jamais la nommer.. FB me censurerait. Mais si vous connaissez la chanson de Barbara et son thème sous-jacent, vous savez de quoi je parle.. avis donc aux âmes sensibles..


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