LES DISPARUS DE BLACKMORE; Henri Lœvenbruck : Yvon
LES DISPARUS DE BLACKMORE ; Henri Lœvenbruck
XO Editions, 518 pages
Broché, 21€90
Parution : 23 février 2023
Plus ça va, plus j'aime Henri Loevenbruck et je
suis loin d'avoir tout lu... Fan des Enquêtes de Gabriel Joly sous la
Révolution, j'attendais avec impatience ce qui devait être une pause dans la
série, un one shot. Je dis : devait, on en reparlera...
Je viens juste de le terminer, j'ai eu le bonheur
de le recevoir en avant-première (merci à XO) et dédicacé (merci à Henri) et
j'ai lu ses 518 pages en 2 jours ! C'est dire si ça m'a plu ! Conquis en moins
de 100 pages; je me suis obligé à m'arrêter à la moitié pour ne pas le lire
d'une traite et en profiter plus longtemps. Je crois que vous avez compris que
j'ai adoré... 😁
Octobre 1925. Lorraine Chapelle, première
Française diplômée de criminologie, féministe, cash et désinhibée, amatrice de
grosses motos 😉, se rend sur l'île anglo-normande de Blackmore à l'appel de Sir Waldon,
ami de sa mère qu'elle n'a pas vu depuis une douzaine d'années, et dont la
petite-fille a disparu soudainement. Tout comme d'ailleurs deux autres
habitants de l'île. Lorraine fait la connaissance sur le bateau d'Edward
Pierce, détective anglais, amateur d'occultisme, élégant... et gay à une époque
où c'est encore très mal vu. Lui vient à la rencontre du Père Molloy, son
meilleur ami qui l'a appelé au secours inquiet des événements qui se sont
produits depuis quelques mois. Ces deux-là vont former un duo d'enquêteurs
insolite et formidable où taquineries et dialogues à fleurets mouchetés
dédramatisent des situations fort dangereuses. Un duo qu'on pourrait qualifier
de "rocambolesque" dans le sens premier, c'est à dire celui du roman
feuilleton populaire, riche en rebondissements et en mystères. Henri
Loevenbruck nous lance ici dans le meilleur du roman d'aventure avec un vieil
aristocrate infirme et endeuillé, un culte païen, des enlèvements, des
meurtres, une maladie étrange qui frappe les îliens, d'obscurs messages codés,
quelques Francs-Maçons et une divinité terrifiante. Tout cela sur cette terre
battue par les vents et les flots déchaînés. On sait qu'on ne va pas s'ennuyer.
Et on ne s'ennuie pas !
Un peu de Lovecraft et de divinités chtoniennes,
un peu d'Agatha Christie, une goutte de Ponson du Terrail, ça donne deux
personnages formidables dont on comprend que l'auteur n'a pas très envie de les
quitter si vite... Ce dont je vous parlais plus haut. Henri Loevenbruck s'est
fait plaisir (et nous fait plaisir) avec son goût pour le fantastique, les
grosses motos (j'espère bien apercevoir la sienne à notre prochaine rencontre)
et le whisky single malt. Et puis, après, on n'a qu'une envie, c'est
d'aller voir sur place, cette île qui n'existe pas... enfin, pas tout à fait.
Vous verrez !
Une fin haletante et quelque peu hallucinée qui
confirme que ce duo improbable entre la Parisienne et le dandy british a de
l'avenir, tout cela fait que j'ai passé un excellent moment en leur compagnie sous la plume
d'Henri Loevenbruck...
Je conclurai en scandant : la suite ! la suite !
la suite ! 😉
A retrouver sur le blog :
- Le Loup des Cordeliers, Henri Loevenbruck
- Le Mystère de la Main rouge, Henri Loevenbruck
- l'Assassin de la rue voltaire
- VIP avec le GangPocket et Henri Loevenbruck, le 3 novembre 2021
- Saint Maur en poche 2022
- VIP à Mulhouse, Festival Sans Nom 2022, 10ème édition

Commentaires
Enregistrer un commentaire