L'ETOILE D'APRES, Charles Aubert (Yvon)
L'ETOILE D'APRES, Charles Aubert
Editions Istya & Cie, 441 pages
Comment vous parler de ce beau roman sans tout
vous dire, comment vous parler de cette fratrie sans divulgâcher
ses personnages, comment vous dire que j'ai fini la gorge serrée et la
larme à l'œil ?
Charles Aubert nous avait parlé il y a quelque
temps déjà du roman qui suivrait l'inoubliable Danser encore. L'histoire d'une
famille en Irlande, j'étais loin d'imaginer cela. J'étais loin d'imaginer ce
que la plume poétique et sensible de Charles Aubert nous préparait. Loin
d'imaginer ces pages.
Il y a Simon, le narrateur, il a du mal à trouver
sa place dans la famille entre Rudy et Zoé. Il se pose beaucoup de questions,
lui qui ne sait pas comment on fait pour vivre. Rudy, c'est le grand frère
rebelle qui intègrera l'IRA parce qu'on est en Irlande du Nord dans les années
80. Et il y a Zoé, dite Bzoing, la sœur cadette, Zoé la vie, Zoé la
bondissante, l'insaisissable, le personnage le plus attachant de cette
histoire. Constance, c'est la mère, la douceur protectrice et Harry le père, la
force de la nature, le porteur de navire.. Et puis vous découvrirez Fluffy, et
L'Oiseau, un drôle d'oiseau celui-là. Et le patron Mr Mac Mullan. Et la belle
Jenny.. et les autres...
Une saga ? Un roman d'apprentissage ? Pas tout à
fait. Simon qui apprend ce qu'est la vie. Ses joies, ses douleurs infinies dont
on ne guérit pas vraiment, l'amour des siens, la maladie, la mort. Mais la mort
existe-t-elle ? Non, a dit quelqu'un. Pourtant on pleure ou on est en colère
quand elle frappe, inattendue ou libératoire. Alors on se venge ? On venge la
mort de l'innocent. Et puis, il y a l'amour.. celui auquel on a cru, et puis le
vrai.. et enfin la sagesse. Peut-être à la fin.
Oui, je ne vous dis rien de cette histoire et
pourtant je vous dis tout, vous verrez quand vous l'aurez lue. Parce que vous
ne pouvez pas passer à côté de ce livre dont on ne veut pas qu'il finisse même
si on veut savoir comment il finit. Paradoxe des histoires qui nous parlent et
des personnages qu'on n'a pas envie de quitter. Rudy, Simon, Zoé. Il faut bien
que ça s'arrête un jour, c'est comme la vie. Un jour, c'est fini. Alors on a
envie de relire ce livre, de replonger tout de suite dans la vie de cette famille,
de retrouver la poésie des ciels nocturnes irlandais, la beauté sauvage
des criques et des plages du Donegal. La plume de Charles Aubert s'est encore
affinée depuis Tala Yuna, son précédent hymne à la nature. L'émotion affleure,
elle arrive. En une phrase. Et vous avez la larme qui perle comme dans un poème
de Sylvia Plath ou d'Emily Dickinson. Ou dans quatre vers de Rimbaud. Je
connaissais le goût de Charles Aubert pour les paysages marins, j'ignorais sa
connaissance de la poésie anglo-saxonne.
Je ne saurais vous dire entre L'étoile d'après et
Danser encore lequel je préfère.. Les deux m'ont imprégné, et sont encore là.
Ne passez pas à côté de Simon et Zoé sans leur prêter attention. Merci Charles
et merci Istya..
J'écris pour vous ami lecteur, mais je suis encore
en Irlande dans une certaine crique à regarder le ciel étoilé.
😊
Du même auteur sur notre blog :
Trilogie des couleurs (polar)
- BLEU CALYPSO T1
- ROUGE TANGO T2
- VERT SAMBA T3
et


Commentaires
Enregistrer un commentaire