Fermer les yeux, Antoine Renand : YvonS
Fermer les yeux,
Antoine Renand,
Éditions Robert Laffont La bête noire, 438p
Je n'éteindrai plus jamais mon GPS, c'est la pensée qui vous viendra quand vous refermerez ce bouquin! Antoine Renand est très doué pour nous terrifier avec un tueur en série. Il avait déjà fait très fort avec L'Empathie. Il réitère.
Commençons par le commencement. Le prologue. Un accident, le cauchemar qui va briser la vie et la carrière du gendarme Tassi. Il est déjà alcoolique, il bascule. Ses collègues vont fermer les yeux croyant l'aider, terrible erreur, et ce ne sera pas la seule de la maréchaussée.
2005. Le viol et le meurtre d'une adolescente va soulever de colère tout un village contre un marginal. On a vu ça aux infos il y a quelques années. Harcelé par les gendarmes, dont Tassi, ledit marginal avoue et finit en prison.
2017. Tassi démissionne brusquement de ce métier qui était sa vie.
2019. Un meurtre quasi identique pose question. Aurait-Il fait une erreur ? Le retraité se lance alors dans une périlleuse enquête aidé d'un jeune et médiatique spécialiste des tueurs en série, sorte de fils spirituel de Stéphane Bourgoin... au grand déplaisir de son ex-hiérarchie. D'autant que cet expert est lui-même victime d'un stress post-traumatique. Stress dont Antoine Renand ne nous épargne rien !
Alors que le danger augmente autour de Tassi proportionnellement à l'hostilité de ses anciens collègues, nous faisons connaissance avec l'assassin. Terrifiant. On sent que cet homme n'a aucune limite. L'image d'Émile Louis va vous sauter au visage... la gendarmerie ne sort pas grandie de cette histoire. Comme toute administration elle est capable d'aller très loin dans le déni... 😉
Plus on approche de la fin, plus on est tendu. Les deux héros peuvent-ils s'en tirer ? Entre un tueur qui m'a fait sursauter, les dangers qui menacent Tassi et Nathan, le procès en révision du marginal, on est tenu. On a très peur de la manière dont cela va finir.
Bravo encore une fois pour la psychologie des personnages, leurs traumas, la douleur et la colère des parents de l'adolescente. A ce titre la fin du procès est bouleversante. On en a les larmes aux yeux.
La fin. Les fins, devrais-je dire. Parce qu'il n'y a pas que le procès, il y a l'enquête, le danger qui rôde, la tension est là. Vous verrez. Et quand la scène finale arrive, cette tension est toujours là. Le haletant chapitre 14 y est sans doute pour quelque chose.
A lire, absolument. 😊
Le roman vient de sortir en audio livre, si vous voulez écouter les 10 premières minutes, c'est ici
- Apéro Polar avec le #GangPocket le 4 février 2020
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