C'était mon premier SMEP (Saint Maur en Poche), juin 2022 : Wendall Utroi, Aurélie Tramier et Alexis Laipsker nous racontent

WENDALL UTROI

Qu'est ce qui t'a le plus marqué ?

Sans doute le gigantisme de l'événement et l'organisation fantastique qui ont permis une réelle proximité, un village de vacances où tout le monde se sentait bien, auteurs, lecteurs et j'espère un peu les organisateurs.  

SMEP s'est-il déroulé comme tu l'avais imaginé ?

Pour dire vrai, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Je n'avais jamais espéré ou rêvé de participer à un tel salon, de ce fait, cela ne pouvait qu'être merveilleux. Bien entendu, j'avais eu des échos de ce fabuleux moment, de l'effervescence, de l'enthousiasme des lecteurs, mais j'étais loin d'imaginer ce que cela représentait vraiment. Je me disais (toujours avec ce sentiment d'imposture) qu'au vu des immenses talents présents sur le salon, que je profiterais de l'ambiance et que j'apprécierais chaque moment, être à Saint-Maur en Poche c'était déjà une sacrée chance, tant pis si je ne devais jouer que le rôle d'observateur. Et ce fut un moment magique. Je suis arrivé en retard (je m'en excuse encore), à 12H15 et à 12H20 les lecteurs étaient là ! Nombreuses et nombreux, enthousiastes, prolixes, avec leurs mots à eux, ces mots emplis d'émotions pour parler d'Ava, de Kalya et des autres. J'ai souvent eu la gorge serrée, le cœur gros et c'était merveilleux.  

Ton plus beau souvenir ?

Ils sont très nombreux, mais c'est sans doute ma première dédicace. J'étais censé être présent à 10h le samedi, je ne suis arrivé qu'à 12h15 comme indiqué plus haut. Et puis j'ai vu arriver les lecteurs, la première fut une blogueuse avec qui j'avais un peu discuté sur Instagram. Elle avait beaucoup aimé "Les Yeux d'Ava". Elle m'avait indiqué que sa santé ne lui permettait pas de venir, qu'elle ne s'était rendue dans aucun salon du livre, que cela lui demanderait trop d'effort et elle a changé d'avis. Elle s'était déplacée pour moi et une autre autrice. Nous avons pu discuter un peu, et ce fut un moment incroyable. On écrit dans notre coin, de façon solitaire, mais ce n'est qu'une chimère... les lecteurs sont là, au détour d'une émotion, ils nous tendent la main, nous encouragent. Cela je l'ai compris pendant ce salon, grâce aux rencontres et cela n'a pas de prix !


A découvrir sur le blog :

- Les yeux d'Ava, YvonS
- La loi des hommes, YvonS et MGBooks
Wendall Utroi à la Griffe noire le 26 juin 2021
Auteur à la page #16
- Le Paradis des vauriens, MGBooks et YvonS






AURELIE TRAMIER

Qu'est ce qui t'a le plus marquée ?

SMEP n’était pas uniquement mon premier SMEP, c’était mon 1er salon. Peindre la pluie en couleurs est sorti en mai 2020 en plein COVID. Jusqu’à juin 2022, je n’avais pas vraiment fait de dédicaces ni de rencontres. A cela s’ajoute que j’habite à l’étranger, donc je ne suis pas souvent là. Jusqu’à présent, l’écriture pour moi, c’était être devant mon ordi entre les 4 murs de mon salon. Vous imaginez que d’un coup, je me retrouve à SMEP ? C’est un peu comme si le génie d’Aladdin avait exaucé l’un de mes souhaits les plus chers. J’avais l’impression d’arriver à Disneyland. Avant, je n’avais quasi jamais rencontré d’autres auteurs. Mais là, tous ceux que je suivais sur instagram étaient là en chair et en os. Ils existaient vraiment ! En un claquement de doigts, je me retrouve assise à rigoler avec Mathieu Ménégaux, en interview avec Mélissa Da Costa et Flavie Flament, ou dans la queue des toilettes avec des célébrités du polar hilares et déchaînées. C’était fou. Sans compter que j’ai enfin, enfin !, pu rencontrer GérardCollard et toute l’équipe de la Griffe Noire. Un moment vraiment fort pour moi qui leur dois tant.

SMEP s'est-il déroulé comme tu l'avais imaginé ?

Oui, non, impossible à dire, je n’imaginais rien mais on m’avait prévenue : « Tu verras, Saint-Maur, c’est fou ! » J’avais préparé mon sac comme une collégienne, le stylo, surtout ne pas oublier le stylo. J’avais acheté des bonbons pour ceux qui viendraient me rencontrer, je m’étais levée aux aurores pour être bien coiffée, et à 8h au petit déjeuner, j’étais déjà là à trépigner. Je suis arrivée la première, repartie la dernière, revenue le lendemain, j’avais du mal à redescendre. A vrai dire, c’était bien au-delà de ce que j’imaginais. Ce qui m’a le plus marquée, par rapport aux quelques dédicaces que je venais de faire où j’avais eu beaucoup d’amis, c’est que ceux qui ont acheté mon livre ne me connaissaient pas. Certains avaient préparé leur visite avec un sérieux immense et avaient surligné mon nom dans leur liste d’achat. Je n’en revenais pas. C’était tellement fort que j’ai voulu repartir avec mon affiche, un peu comme une gamine.

Ton plus beau souvenir ?

Un seul, c’est dur ! Quand je suis arrivée à l’entrée, en mode tombée du lit, je suis la première, laissez-moi entrer, il y avait déjà la queue. Et là j’ai reconnu l’une des blogueuses avec laquelle j’ai une relation forte, Eva. On est tombées dans les bras l’une de l’autre. Puis il y a eu Aurélie, que j’attendais avec impatience, les « deux meufs qui lisent et voyagent », Alice, une lectrice qui me suit depuis longtemps. Rencontrer en vrai toutes les personnes qui me soutiennent depuis 2018, c’était magique. Quand le salon a ouvert à 10h, une jeune femme s’est précipitée vers moi. Elle partait à un mariage, elle était venue pour me voir, moi, précisément. J’en ai eu le cœur tout chaviré. Mais c’est trop triste de se dire que le plus beau souvenir est derrière moi. Le plus beau souvenir, ce sera bien sûr le prochain SMEP… Je l’attends avec impatience. 

A lire sur le blog 

La flamme et le papillon, MGBooks


ALEXIS LAIPSKER

Qu'est ce qui t'a le plus marqué ?

Je connais bien St Maur, j'y ai passé une partie de mon enfance. C'est une petite ville de banlieue, très calme et où il ne se passe pas grand chose. Alors voir soudain tous ces chapiteaux, tout ce monde, c'était vraiment étonnant. St Maur était le centre du monde, la capitale de la littérature le temps d'un weekend.

C'est ce décalage qui m'a le plus marqué.

SMEP s'est il déroulé comme tu l'avais imaginé?

On m'avait dit que c'était l'usine, que je n'aurais pas le temps de lever la tête. En réalité, j'ai quand même trouvé du temps pour échanger avec mes lecteurs. C'est - de loin - ce que je préfère. On y va pour vendre des livres mais, en définitive, ce qui nous marque, ce sont les échanges.

Ce qui est marrant, c'est que les lecteurs me souhaitent "bon courage" comme si c'était une épreuve. En réalité, c'est un vrai régal.

Et puis, je dois saluer la personne qui a fait le plan de salle et qui a créé un "corner" avec tous les copains : Loevenbruck, Tackian, Bal, Lebel, Norek...

Ton plus beau souvenir ?

Hormis les belles rencontres individuelles avec mes lecteurs, je retiens un repas entre auteurs où l'ambiance était à l'opposée des horreurs qu'on écrit ! Il y avait notamment Céline Deanjean aphone et Olivier Bal survolté. Malgré mes efforts pour les faire disparaître, il subsiste des photos de ce carnage. 

A lire sur le blog :


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