Auteur à la page #36, Jean-Michel Audoual, octobre 2023

Un grand merci à toi Jean-Michel d'avoir accepté d'être notre auteur du mois d'octobre. Après notre rencontre coup de coeur chez Babelio, cela nous fait très plaisir et cela permet à nos lecteurs de découvrir ton univers. Ils seront conquis, j'en suis certaine :)

Bonjour Jean-Michel, peux-tu te présenter à ceux de nos lecteurs qui ne te connaîtraient pas encore ?

Je m’appelle Jean-Michel Audoual. J’ai 53 ans, deux enfants, une compagne. Je suis professeur de français à Angoulême. J’exerce essentiellement en lycée. J’aime la littérature dans son sens le plus large, le sport, écrire. J’accompagne des enfants à haut potentiel intellectuel depuis plus de 20 ans. Je m’intéresse à toutes sortes de différences. C’est ce qui fait, à mon sens, notre richesse commune. J’aime à croire que l’on peut toujours progresser grâce à deux facteurs : l’exigence et la bienveillance.

Quel genre de lecteur es-tu ?

Je suis un lecteur curieux. Au-delà des Classiques, j’aime découvrir des auteurs contemporains. Je suis surtout sensible au style de l’écrivain.e. Mes goûts sont éclectiques. Il y a des périodes où je lis beaucoup et des moments de pause où je suis beaucoup plus contemplatif. Il en est de même pour l’écriture.

Quels sont ton 1er souvenir de lecture et ton dernier coup de cœur littéraire ?

J’étais très jeune quand j’ai découvert Marcel Pagnol et la Gloire de mon Père. J’ai eu l’impression d’entendre chanter les cigales pendant que je lisais. Quand j’ai refermé le livre, j’ai eu une sorte de révélation. Je me suis dit que je voulais devenir écrivain, que raconter des histoires était un privilège. Le plus beau métier du monde ! Excepté l’enseignement et la transmission des connaissances.

Mon coup de cœur !

Cet été, j’ai lu « Dix-sept ans » d’Éric Fottorino. Un livre très bien écrit sur la quête d’identité, l’abandon, le chemin vers la résilience et l’acceptation. Des thèmes qui me touchent. Une très belle histoire servie par une très belle plume.

Quel est ton premier lecteur ou ta première lectrice ?

Ma première lectrice est ma sœur, Danièle. Je lui envoie régulièrement ce que j’écris. Nous discutons et surtout, elle chasse les coquilles de mes textes. Il m’arrive d’écrire vite si je suis inspiré. Il faut un œil aguerri pour traquer les erreurs. Elle a la patience que je n’ai pas.

As-tu un rituel d'écriture ? un lieu particulier ?

J’écris essentiellement à mon bureau. Quand je suis seul. Le matin. Parfois très tôt. J’aime quand la maison est parfaitement silencieuse. Quand je suis en période d’écriture, j’écris souvent pendant trois heures. Je commence par relire ce que j’ai écrit, la veille. Je cherche le bon mot, la bonne respiration, le choix de la virgule. Puis, j’enchaîne et les personnages m’entraînent vers des chemins que j’ignore. J’ai un plan global mais j’écris au fil de la plume. Les digressions prennent souvent le pas sur le fil conducteur. Je m’oblige à tirer sur les rênes pour brider ma plume et retrouver la trame de mon histoire.

Quel est le plus beau compliment que l'on t'ait fait sur un de tes romans ?

Je suis toujours flatté quand une lectrice ou un lecteur me dit que mon livre est bien écrit ou qu’il n’a pas pu le lâcher. J’aime créer des émotions, susciter des réactions. J’aime penser que mes romans peuvent toucher les lectrices ou les lecteurs.

Quelle est la chose la plus bizarre qu'on t'a dite ou demandée à une séance de dédicace ?

Cet été, j’ai dédicacé un roman sur une très belle place audoise. À La Franqui, exactement. Un très gros orage a éclaté. Une lectrice voulait absolument que je lui dédicace mon roman, (Dans ma tête cognent dix milliards d’étoiles) alors je me suis caché sous un plaid et, tout ruisselant, j’ai pu griffonner quelques mots. Nous étions trempés et nous avons bien ri ! Le roman a été préservé des intempéries. Pas nous !

Ton prochain roman à paraître, Julia, traite du harcelement scolaire. Peux-tu nous dire pourquoi cette thématique te tient à coeur ?

Mon prochain roman s’intitule Julia. Après, Battre des ailes jusqu’à l’infini et Dans ma tête cognent dix milliards d’étoiles, publiés chez Eyrolles, j’ai encore voulu aborder un thème en lien avec les discriminations. Cette fois, je m’intéresse à une jeune collégienne victime de harcèlement car elle est en surpoids. J’ai voulu montrer son parcours, son chemin de croix mais aussi sa force intérieure et sa capacité à renaître incessamment pour sortir plus forte de son combat. Le livre a été publié sur la plateforme Librinova.

Nous nous sommes rencontrés chez Babelio, en compagnie d'autres lecteurs. En quoi ces moments auteur/lecteur sont-ils importants pour toi ?

C’est un des moments que j’affectionne le plus, à savoir la rencontre avec le lectorat. L’expérience de Babelio a été très enrichissante mais bien d’autres encore. Je suis toujours surpris de la qualité d’analyse des lectrices et des lecteurs qui connaissent mon livre aussi bien que moi. Parfois plus !

L’échange sur mes romans me permet de progresser. J’écoute les propositions, les pistes que l’on me propose. Ensuite, je me mets à la tâche.

Un scoop pour le blog ? Quelque chose à ajouter (que nous n'aurions pas évoqué plus haut) ? Ton prochain projet ? Tu peux parler de tout ce que tu souhaites

Au moment où je réponds à ce questionnaire, Julia n’a pas encore trouvé de maison d’éditions. J’aimerais qu’on lui trouve un domicile fixe, un bel endroit où elle pourrait s’épanouir afin qu’on la découvre. C’est une jeune fille très attachante.

Je pense que ce roman peut toucher aussi bien les ados que les adultes. Les personnes qui ont aimé mon style retrouveront ma petite musique.