Auteur à la page #28, Nicolas Feuz, novembre 2022

©Alexis Fogel

Cher Nicolas,

Un grand merci à toi d'avoir accepté d'être notre Auteur à la page de novembre et d'avoir consacré du temps à nos questions, tout en sachant que tu es très pris par la sortie et promotion de ton nouveau roman qui sort le 10 novembre. Après quelques échanges virtuels, j'étais ravie de te rencontrer à la Maison de la Presse de Mondésir (33) cet été. Tu étais très bien entouré, Philippe et Marc ayant comme toujours très bien organisé ce moment de dédicace (avec l'aide de toute l'équipe).

Nous te souhaitons tous nos voeux pour la sortie de ton nouvel opus LES LARMES DU LAGON et espérons te (re)voir très bientôt lors d'un salon, ou bien en région Nouvelle-Aquitaine lors des vacances par exemple :)

Peux-tu te présenter à ceux de nos lecteurs qui ne te connaîtraient pas encore ?

J’ai 50 ans, je suis donc à la moitié de ma vie, je suis optimiste de nature. Avocat de formation, je travaille dans la justice suisse depuis 23 ans, comme juge d’instruction de 1999 à 2010, puis procureur de la République de 2011 à ce jour. Depuis 23 ans, je travaille donc tous les jours avec la police judiciaire et la gendarmerie, que je dirige dans les enquêtes. Parallèlement, j’écris des polars depuis 2010. À ce jour, j’en ai écrits 16 pour les adultes et 3 pour les enfants. Depuis deux ans, je vis partiellement de l’écriture, ayant pu réduire mon taux d’activité comme magistrat pénaliste.

Quel genre de lecteur es-tu ?

J’étais un gros consommateur de polars depuis l’adolescence. Depuis que j’écris, j’ai hélas un peu moins le temps de lire. Je continue toutefois de lire du polar entre deux périodes d’écriture. J’ai eu ma période américaine, puis nordique. Maintenant, je lis surtout les copains que je croise régulièrement dans les salons en Suisse, en France et en Belgique.

Quel est ton 1er souvenir de lecture ?

Le Club des Cinq, évidemment. Mais je dirais que mon premier coup de cœur a été Malataverne de Bernard Clavel.

Quel est ton dernier coup de cœur littéraire ?

J’ai beaucoup aimé le dernier Norek, Dans les brumes de Capelans (même si j’avais deviné la fin de l’histoire au tiers du livre ; hé oui, navré Olivier, un flic ne peut pas la faire à un proc’ qui côtoie, lui aussi, des experts-psychiatres depuis plus de deux décennies).

Quel est ton premier lecteur ?

Ma compagne Mélaine, elle-même grosse consommatrice de polars, ex-libraire travaillant aujourd’hui dans la distribution du livre.

As-tu un rituel d'écriture ou un lieu préféré pour cela ?

J’écris essentiellement à la maison, très rarement dans un lieu public ou dans les transports publics. SI je le fais néanmoins, je m’isole alors en écoutant de la musique sans paroles, toujours des BO de films, très souvent du Hans Zimmer. Je n’ai pas de rituel dans l’horaire, c’est parfois le matin, parfois le soir. Pas tous les jours de l’année, généralement de manière intensive durant trois mois.

Quel est le plus beau compliment qu'on t'a fait sur un de tes livres ?

« Grâce à vos livres, j’ai recommencé à lire. » (c’est un compliment assez récurrent)

Quelle est la chose la plus bizarre qu'on t'a dite ou demandée à une séance de dédicace ?

«Pouvez-vous dédicacer la protection de ma liseuse ?» (c’est arrivé deux fois)

Ton nouveau roman sort le 10 novembre, veux-tu nous en parler un peu plus ?

Les Larmes du lagon est le cinquième tome de la série du procureur Jemsen, après Le Miroir des âmes, L’Ombre du Renard, L’Engrenage du mal et Brume rouge. On peut toutefois le lire sans avoir lu les quatre premiers, car c’est vraiment une histoire à part entière, focalisée sur l’inspectrice Tanja Stojkaj, spécialiste en infiltration. Pour des raisons personnelles, Tanja se retrouve à Bora Bora avec sa mère et son fils. Elle y coule des jours paisibles, jusqu’à la découverte d’un corps déchiqueté dans le lagon. La gendarmerie de l’Ile conclut très rapidement à une attaque de requin. Mais cet empressement à classer l’affaire énerve Tanja et ravive ses réflexes d’enquêtrice. Elle va découvrir l’envers de la carte postale et, surtout, se retrouver confrontée à l’histoire des essais nucléaires français dans le Pacifique, à l’affaire du Rainbow Warrior, et une tentative d’assassinat contre le président Macron en visite dans l’archipel.

Un scoop pour le blog ? Quelque chose à ajouter (que nous n'aurions pas évoqué plus haut) ? Tu peux parler de tout ce que tu souhaites :)

Plusieurs projets sont en cours pour l’année 2023 : la sortie de Brume rouge au Livre de Poche en avril, la sortie d’un recueil de nouvelles en juin (dont l’adaptation de l’une d’elles par la télévision suisse RTS est en cours, avec tournage prévu à l’automne en Suède), la sortie d’un nouveau polar en octobre et, quelque part là au milieu, probablement un autre polar pour les enfants.