Portrait Auteur #49 : Luc-Michel Fouassier, février 2025
Cher Luc-Michel,
1) Peux-tu te présenter à ceux de nos lecteurs qui ne te connaîtraient pas encore ?
Bonjour, je
m’appelle Luc-Michel Fouassier, je suis né en région parisienne, en mai 68, non
loin des pavés. Comme mon frère Eric Fouassier, je suis écrivain, je porte des
lunettes et je perds mes cheveux (c’est une constante chez les Fouassier, car
nous avons un autre frère Bruno qui présente les mêmes signes
distinctifs !) Adolescent, j’ai été très marqué par la lecture des romans
d’Yves Simon, par ses chansons aussi. J’avais l’impression qu’il me parlait de
cœur à cœur. J’ai eu envie d’écrire, comme lui.
J’ai d’abord été
publié par des éditeurs belges, les éditions Quadrature (pour mes recueils de
nouvelles) et les éditions Luce Wilquin (pour mes romans). Une de mes grandes
fiertés, la préface que Jean-Philippe Toussaint a écrit pour mon roman
« Le Zilien », hélas épuisé (le roman, pas Jean-Philippe !)
Puis, mon roman
« Les Pantoufles » a été publié en France par les éditions de l’Arbre
vengeur et a remporté un joli succès ce qui a fait qu’il a été repris en poche
par Folio-Gallimard. Là, j’ai connu les joies d’être l’auteur d’un best-seller
(40 000 exemplaires vendus !). Le livre a été récompensé par le
« Prix Griffe Noire de l’humour » et par le « Prix des lecteurs
Mots en marge ». J’ai eu un autre roman, « Cumulonimbus » publié
aux éditions Julliard. Mon petit dernier s’appelle « ZU » et sort
chez l’Arbre vengeur. Et j’ai été classé 30/1 au tennis (mais, ça, je crois que tout le monde s’en fout…)
2) Comment parviens-tu à gérer le fait d’avoir un
frère qui est une célébrité interplanétaire et bientôt intergalactique ?
Pas trop lourd à porter d’être le « frère de… » ? Ou est-ce lui
qui est jaloux de ton talent naturel ?
Je suis une
célébrité, chez moi, entre la salle de séjour et les toilettes. C’est donc Eric
qui est « le frère de… » ! Plaisanterie mise à part, nous nous
entendons très bien et aucune jalousie entre nous. Je me réjouis du beau succès
qu’Eric obtient avec ses livres. Et puis, nous écrivons des textes très
différents donc pas véritablement de comparaison possible. Un jour, Eric a dit
dans une interview qu’il était un « auteur » et moi, un
« écrivain ». Ça m’a beaucoup touché.
3) Quel genre de lecteur es-tu ?
Avant tout, un
lecteur sur papier ! Les liseuses, non merci. J’aime toucher les livres,
appréhender l’ensemble des pages en un coup d’œil. Ce que je recherche dans un
livre, c’est surtout le style. J’apprécie de lire des auteurs qui veulent
bouger les choses, littérairement. Le simple divertissement ne me suffit pas.
Lorsque j’aime un
auteur, j’approfondis, je lis l’ensemble de son œuvre. Ce fut le cas avec
Jean-Philippe Toussaint, Eric Holder, Christian Oster, Vassilis Alexakis, JeanRouaud, Véronique Bizot et bien d’autres… Je lis lentement, je n’aime pas finir
trop rapidement un livre qui me plait.
4) Quel est ton 1er souvenir de lecture et
ton dernier coup de cœur de lecteur ?
Je me souviens de
ma maman qui me lisait « Les musiciens de Brême ». Un autre souvenir
marquant d’une lecture (mais beaucoup plus tard), lorsque j’ai lu « Voyageau bout de la nuit » sur l’exemplaire de mon père où il avait coché certains
passages. Je découvrais Céline, je voyais ce qui avait marqué mon père. Une
double lecture très forte sur le plan de l’émotion.
Mon dernier coup
de cœur littéraire, je le dois à David Vincent, mon éditeur de l’Arbre vengeur.
Il avait mis un post sur Facebook à propos du court roman « Dubalu »
de Bernard Waller, réédité aux éditions de La Grange Batelière. Un bijou, par
le style et le propos ! Merci David Vincent pour cette découverte (c’est
toujours bien de remercier son éditeur !)
5) Quel est ton premier lecteur ou ta première
lectrice ?
Moi ! Pour
être un écrivain, il faut avant tout être un premier lecteur
intransigeant ! Sinon, après, c’est mon épouse. Mais elle a une lecture un
peu faussée car elle connaît trop « les coulisses », ce qui a fait le
livre. En effet, mes livres ne sont jamais totalement détachés de ma vie.
Avant, je faisais lire mes manuscrits à mon frère Eric. Plus maintenant. J’ai
pris confiance et puis, je suis devenu tellement meilleur que lui ! (je ne
manquerai pas de lui faire parvenir cette interview, ça va lui faire plaisir,
ah ah ah !)
6) As-tu un rituel d’écriture ? Un lieu
particulier ?
Il me faut une
chose : le calme. Et savoir que j’ai du temps devant moi, même si mes
séances d’écriture ne durent jamais longtemps. Je n’aime pas écrire trop de
pages d’un coup.
7) Quel est le plus beau compliment que l’on t’ait
fait sur un de tes romans ?
Je le dois à
Jean-Philippe Toussaint qui avait lu le manuscrit de mon roman « le
Zilien », et qui m’avait dit qu’il avait adoré, qu’il était prêt à me
faire une préface ! Quand ton idole littéraire te dit ça… hé bien tu peux
mourir tranquille, enfin, le plus tard possible ! (j’aime bien citer des
auteurs célèbres !)
8) Quelle est la chose la plus bizarre qu’on t’ait
dite ou demandée à une séance de dédicaces ?
Une anecdote me
revient immédiatement en mémoire. C’était lors du salon « Saint-Maur en
poche » organisé par Gérard Collard. L’écrivain Romain Puertolàs se pointe
vers moi et me dit qu’il a un de mes bouquins avec lui et qu’il voudrait que je
le lui dédicace. Il me tend le livre et c’était « Le Bureau des affaires
occultes » !… Il m’avait confondu avec mon frère ! C’est resté
une bonne blague entre nous.
9) Ton dernier roman ZU est sorti le 24 janvier chez
l’Arbre vengeur. Peux-tu nous en parler ?
C’est un roman fragmentaire
qui est sous-titré « autoportrait flou ». J’y raconte, en me basant
sur mon expérience personnelle, tout ce que le fait de chausser des lunettes
peut changer dans une vie, toutes les situations cocasses, pénibles ou
heureuses, qui peuvent arriver aux porteurs de lunettes. C’est, je pense,
plutôt drôle mais aussi un peu amer. Ça parlera aux bigleux de tous poils mais
aussi à leur entourage. On y retrouve, à mon avis, pas mal de tonalités déjà
présentes dans mon roman « Les pantoufles ». D’ailleurs, ce n’est pas
pour rien qu’il est publié par les éditions de l’Arbre vengeur.
10) Un scoop pour le blog ? Quelque chose à
ajouter ?
Deux scoops (ah,
je suis comme ça, moi, généreux !). Je dédicacerai mon ZU à la librairie
« L’Ecume des pages », librairie mythique, juste à côté du Café de
Flore, boulevard St-Germain, le mardi 4 février, à 19h.
A retrouver sur le blog :
😎 les portraits précédents à retrouver sur notre blog :
Lire le portrait de l'auteur et la teneur du roman m'a permis de comprendre la photo et le titre ! 😄
RépondreSupprimer😉😁 alors j'espère que vous lirez aussi le livre.. il en vaut la peine ! merci de votre intérêt.
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